Faute de vouloir augmenter les salaires, pour véritablement redonner du pouvoir d’achat à nos concitoyens, le gouvernement, à travers son texte relatif aux revenus du travail, propose une série de recettes dépassées, faites d’artifices piochés dans le monde de la finance, tous aussi aléatoires qu’inégalitaires.
La mesure la plus emblématique est illustrée par un article qui propose tout simplement la généralisation des stock-options qui sont, par essence, spéculatives !
Alors que la mainmise de la finance sur l’économie réelle s’est soldée par une crise financière internationale, alors que cette crise nourrit aujourd’hui la récession économique et sociale, le gouvernement s’entête dans sa vision néolibérale et croit encore que l’on renouera avec la croissance et le pouvoir d’achat si l’on poursuit plus avant cette politique de financiarisation de l’économie, transformant le salarié en boursicoteur !
Est-ce bien responsable de laisser penser que les stocks options sont des rémunérations garanties, une sorte de loterie dont tous les numéros seraient gagnants ? C’est de la provocation que de l’affirmer !
C’est pourquoi, lors de la commission mixte paritaire de mardi 4 novembre, j’interviendrai pour exiger, entre autres, la suppression de cet article qui constitue, à l’heure actuelle, un non-sens économique ! De manière générale, je m’inscris en faux contre un texte qui substitue à l’augmentation nécessaire des salaires, des artifices financiers.
L’urgence évidemment c’est de reconnecter la sphère financière et la sphère réelle, de redonner à l’économie traditionnelle, seule garante du retour de la croissance, toute sa place en préservant nos emplois et les savoirs qui y sont liés, mais c’est aussi d’augmenter véritablement les salaires et les minima sociaux afin de permettre à l’ensemble de nos concitoyens de vivre dignement !