Monsieur l’Ambassadeur,
Mes activités à la tête du groupe d’amitié interparlementaire France-Hongrie du Sénat m’ont amené à rencontrer courant février le journaliste Balázs NAGY NAVARRO, licencié de la télévision publique hongroise en décembre 2011.
Ce dernier m’a exposé la situation des journalistes en Hongrie depuis l’entrée en vigueur de la loi controversée sur les médias. Malgré son assouplissement par le Parlement, je n’en conçois pas moins de vives inquiétudes quant aux conditions actuelles d’exercice de la profession de journaliste en Hongrie.
Il semble bien que des questions importantes continuent à se poser à propos de la liberté de la presse, valeur commune et partagée par l’ensemble des pays membres de l’Union européenne. La situation en Hongrie a, par ailleurs, été largement évoquée lors du débat spécial concernant la liberté des médias, le jeudi 21 février dernier, lors de la réunion d’hiver de l’assemblée parlementaire de l’OSCE dont je suis membre.
En vertu du caractère universaliste de ces valeurs, le combat que mène le collectif de journalistes hongrois tiszta kezek me semble donc des plus justifiés. L’indépendance des médias est en effet une condition absolument nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre au gouvernement de Budapest l’inquiétude que le groupe d’amitié France-Hongrie du Sénat et moi-même concevons quant à ces graves questions.
Je vous prie, Monsieur l’Ambassadeur, de croire en l’assurance renouvelée de ma haute considération.