De nouveaux risques d’exécution en Iran

Publié le 13 janvier 2006 à 14:11 Mise à jour le 8 avril 2015

Courrier à l’Ambassade d’Iran

Le 20 décembre dernier, Mesdames Laurence COHEN, responsable de la commission droits des femmes / féminisme au PCF et Muguette JACQUAINT, députée communiste, et moi-même sommes venues vous faire part de notre indignation concernant les nombreuses condamnations à mort et exécutions qui ont cours en Iran. De nouvelles informations très graves me sont parvenues depuis.

J’ai appris qu’un tribunal iranien avait condamné à la peine capitale une jeune fille de 18 ans, Nazanine, victime d’un viol. Selon le journal gouvernemental Eternad, elle aurait reconnu avoir, pour se défendre, poignardé un des hommes qui l’avaient agressée ainsi que sa nièce âgée de 16 ans, Somayeh.

Une autre jeune fille, Delara Darabi, 19 ans, risque d’être exécutée pour un meurtre commis alors qu’elle avait 17 ans, et dont elle nie être l’auteur. Elle a été condamnée par le tribunal de première instance de Rasht, et la décision aurait été confirmée par la Cour suprême.

Huit mineurs ont été mis à mort en Iran en 2005, alors que l’Iran est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Convention relative aux droits de l’enfant ; des exécutions d’adultes se sont poursuivies. Je suis donc extrêmement inquiète quant au sort qui pourrait être réservé à ces deux jeunes filles.

Aussi, je vous prie de demander aux autorités de votre pays de tout mettre en œuvre pour qu’elles ne soient pas exécutées.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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