Contre l’extradition de Marina PETRELLA

Publié le 10 juin 2008 à 18:57 Mise à jour le 8 avril 2015

Lettre au Premier ministre

Après dix mois d’incarcération, Marina PETRELLA vient de se voir notifier son extradition. Cette décision nie à la fois une promesse de l’Etat français et toute humanité à son égard.

Vous le savez, Monsieur le Premier Ministre : depuis son arrivée en France, Marina PETRELLA a vécu sous le régime de l’asile accordé par le Président Mitterrand aux ex-activistes italiens renonçant à la lutte armée, obligation qu’elle a parfaitement respectée. Elle vit et travaille en France, elle une enfant de 10 ans née dans ce pays.

Inutile de dire combien, dans ces conditions, sa détention est particulièrement douloureuse. Elle a été hospitalisée une cinquantaine de jours à la demande des médecins de la prison de Fresnes, mais sa santé est devenue extrêmement fragile. Pourtant, la seule perspective que vous lui offrez, c’est encore la réclusion, qui plus est, loin des siens.

C’est pourquoi je souhaite ardemment, Monsieur le Premier Ministre, que vous entendiez les nombreuses voix qui vous demandent de ne pas extrader Marina PETRELLA, ce à quoi vous invite aussi la clause humanitaire incluse dans la convention d’extradition franco-italienne.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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