Comment concilier politique euroméditerranéenne de La Poste et fermeture de MCI en 2004 à Marseille

Publié le 13 juin 2007 à 15:06 Mise à jour le 8 avril 2015

La Poste
Monsieur Jean-Paul BAILLY
Président

Monsieur le Président,

Par la présente j’accuse réception de votre invitation à participer à la 1ère Conférence internationale des postes euro-méditerranéennes à Marseille les 9 et 10 juillet prochain et vous en remercie. En déplacement à l’étranger pour la Délégation du Sénat pour l’Union européenne, je ne pourrai malheureusement pas y assister. Je vous prie de m’en excuser.

Je regrette d’autant plus qu’il m’aurait intéressé de savoir comment La Poste envisage de concilier sa volonté, telle qu’exprimée dans votre courrier, de renforcer les partenariats économiques entre les pays du pourtour méditerranéen et l’Europe, eu égard le processus de Barcelone, et sa décision de fermer, voilà 3 ans, en mars 2004, l’activité marseillaise de traitement du courrier international import et export (MCI situé dans le 14ème Arrondissement de Marseille).

En effet, dans un contexte où la libéralisation du monopole postal, voulue par le Parlement européen, ouvre progressivement les portes à la concurrence, vous avez fait le choix d’adapter les moyens de production aux contraintes imposées par les lois du marché au détriment du concept de Service Public.

Ainsi, l’activité de traitement du courrier international import et export, auparavant effectuée par 5 centres en région parisienne et par Marseille Courrier International (MCI) qui traitait à lui seul 26 000 objets par jour, a été transférée sur Roissy Hub Courrier International pour le trafic prioritaire et sur le centre de traitement du Courrier International de Mitry-Mory pour le trafic économique.

Comment comprendre que le courrier à destination du Maghreb passe d’abord par la Région parisienne, pour ensuite être renvoyé sur Marseille avant d’arriver à destination ? Démarche qui, immanquablement, ne pouvait qu’affaiblir Marseille dans sa vocation Internationale comme trait d’union entre l’Europe et la méditerranéenne.

De fait, dans le cadre de la politique de voisinage avec le Maghreb que vous semblez vouloir mener, n’aurait-il pas été plus judicieux de laisser MCI à Marseille ?

Bien entendu, si cela est possible, il me serait agréable de pouvoir disposer du compte rendu de cette initiative pour laquelle je vous souhaite un franc succès.

Dans l’attente de vous lire,

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes respectueuses salutations.

Robert Bret

Ancien sénateur des Bouches-du-Rhône
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