Afghanistan : un journaliste condamné à mort

Publié le 24 janvier 2008 à 15:36 Mise à jour le 8 avril 2015

Lettre de protestation à l’Ambassadeur d’Afghanistan

Je tiens à vous faire part de ma profonde indignation devant la décision du tribunal de première instance de Mazâr-é Charif de condamner à mort, à l’issue d’un procès à huis-clos, Monsieur Perwiz KAMBAKHSH, reporter du journal local Jahan-e-Naw et étudiant, arrêté le 27 octobre pour avoir distribué un article sur l’Islam et les droits des femmes, jugé blasphématoire. Cette condamnation suscite une émotion certaine et beaucoup de consternation.

Le ministère de l’Information de votre pays a assuré que sa condamnation n’étant pas définitive, son cas serait examiné « avec beaucoup d’attention ». En même temps, il indique qu’il n’est pas compétent pour intervenir en raison des circonstances de l’arrestation.

Je souhaite rappeler à cette occasion que la liberté d’expression est un droit fondamental et qui doit être garanti en tout pays.

Quant à la peine de mort, j’y suis totalement opposée. C’est un châtiment barbare et cruel, qui est pour cette raison remis en cause dans un nombre croissant de pays, comme vient de le confirmer le vote d’un moratoire par l’Assemblée générale de l’ONU. Je note, hélas, que votre pays a apporté son soutien à cette sentence inhumaine.

Aux côtés de nombreuses organisations, je vous demande de transmettre aux autorités de votre pays ma demande, qui est aussi celle de mon parti, le Parti communiste français, que Monsieur Perwiz KAMBAKHSH voit sa condamnation annulée et puisse retrouver sa liberté.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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