A Marseille, l’usine Nestlé Saint-Menet doit être sauvée

Publié le 12 juillet 2005 à 00:00 Mise à jour le 8 avril 2015

Monsieur Gérard LARCHER
Ministre délégué à l’Emploi

Monsieur le Ministre,
J’ai reçu ce jour, avec mon collègue Robert BRET, une délégation syndicale des salariés de l’usine Nestlé Saint-Menet à Marseille.
Vous vous étiez engagé à les recevoir, ce que nous a confirmé Madame Vautrin, Ministre délégué à la cohésion sociale et à la parité, interrogée ce matin en séance par mon collègue Roland MUZEAU.

Malgré la dernière décision de justice, demandant à la direction de Nestlé la reprise des activités de l’usine (ce qu’elle a refusé de faire), le temps est compté si nous voulons empêcher la fermeture du site et la disparition de 427 emplois, auxquels il faut rajouter près de 400 emplois induits.

Comme vous le savez, le Comité Central d’Entreprise a proposé une solution alternative à la fermeture, qui pourrait maintenir entre 300 et 350 emplois grâce au maintien de l’activité chocolat et la transformation de l’activité café.
Monsieur Christian FERMONT, Préfet des Bouches du Rhône a proposé à la dernière réunion, la contribution des services de l’Etat afin d’améliorer ce projet. De plus, nous savons que la société LEGAL a manifesté son intérêt pour une reprise de cette usine.

Le seul obstacle vient de la direction de Nestlé France, toujours opposée à céder cette usine à un concurrent.
Monsieur le Ministre, que la direction de Nestlé décide d’externaliser ses productions hors de France et supprime 427 emplois, pose déjà un problème de fond qui ne peut laisser indifférent le gouvernement, mais qu’elle s’oppose de plus au redémarrage d’une activité industrielle permettant de sauver plus de 300 emplois, c’est inacceptable !

D’autant que ce même groupe a bénéficié de fonds publics et, depuis 12 ans, d’une « intégration fiscale » des plus avantageuses, et que la France représente pour Nestlé le deuxième marché, après celui des Etats-Unis.
Autrement dit, les arguments ne manquent pas pour le maintien des activités de cette usine.

Aussi, je vous demande la tenue dans les prochains jours, d’une réunion de travail tripartite (élus du personnel, direction de Nestlé et gouvernement), à votre Ministère, sous votre présidence afin que l’intérêt général l’emporte.
En l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en mes respectueuses salutations.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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