Monsieur le Ministre,
Monsieur le Maire du Cheylas, dans l’Isère, m’a informée de la démarche qu’il engageait auprès de votre Ministère suite à l’annonce faite par la direction de l’Entreprise Ascometal d’un nouveau plan stratégique.
Ce plan doit aboutir fin 2012, à l’arrêt du laminoir à plats de l’usine du Cheylas et donc à la quasi disparition de ce site industriel, avec toutes les répercussions attendues sur les différents sites d’Ascometal.
Ce sont 166 emplois qui sont menacés sur le site du Cheylas, 300 suppressions d’emplois programmées sur l’ensemble de l’entreprise suite à des stratégies commerciales et industrielles désastreuses et au pillage par les actionnaires de ressources qui auraient dû être destinées à l’investissement nécessaire à la modernisation du laminoir.
Aujourd’hui les syndicats de salariés expriment le refus de ce nouveau plan motivé une nouvelle fois par la recherche de « cash », soutenus dans leur lutte pour l’emploi et la sauvegarde de l’outil industriel, par Monsieur le Maire.
Je me joins à eux et vous sollicite afin de mettre en œuvre tous les moyens de l’Etat pour bloquer le processus en cours. Parmi ces moyens l’entrée de l’Etat dans le capital de la société à la hauteur minimale de la minorité de blocage, permettrait de peser sur les choix industriels.
J’ai d’ores et déjà attiré l’attention de Monsieur Alexandre Moulin, commissaire au redressement productif pour la Région Rhône-Alpes, sur la situation du site du Cheylas, lors de notre rencontre cet été. Le dossier ne lui était bien sûr pas inconnu. Nous n’avions cependant pas eu l’opportunité d’évoquer de piste de solution telle que je vous la soumets aujourd’hui.
Je ne doute pas de l’attention que vous porterez à ma démarche, aussi sachant pouvoir compter sur votre intervention et celle de vos services, je vous prie d’agréer Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
