Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,
Avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-moi - suite aux terribles drames qui se sont produits ces derniers jours faisant plusieurs morts et disparus - de rendre un hommage solennel à ces soldats du feu qui interviennent, en toutes circonstances, pour sauver des vies humaines au mépris même des leurs.
Je tiens à présenter à leurs proches, à leurs familles et à leurs collègues mes plus sincères condoléances.
A l’occasion de l’examen du présent budget, je souhaite attirer l’attention du gouvernement sur le dossier des marins-pompiers de Marseille.
Ceux-ci sont, depuis 1939, à la charge des contribuables marseillais et depuis peu, de la communauté urbaine qui consent à la ville de Marseille une aide financière sous la forme de l’inscription d’un fond de concours pour le BMP (et de la Chambre de Commerce pour ce qui concerne l’aéroport de Marseille-Provence et du PAM pour le port de Marseille-Fos).
Les Marseillais, certes très attachés à leur bataillon de marins-pompiers - singularité de l’histoire de cette ville et de ses rapports avec l’Etat - ne comprennent toutefois pas que l’État ne participe pas au financement du BMP comme il le fait, par ailleurs, s’agissant de la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris.
A cette situation propre à Marseille, vient s’ajouter la professionnalisation des armées - c’est-à-dire le remplacement des appelés par des engagés - qui n’est pas sans conséquence financière pour la municipalité phocéenne, notamment en ce qui concerne les coûts de fonctionnement du BMP.
Pour information, le budget du BMP représente pour la Ville de Marseille plus de 80 millions d’euros, en fonctionnement et en investissement.
Dans ces conditions, il nous faut trouver, Monsieur le Ministre, une réponse à cet épineux dossier.
Ne serait-il pas possible de mettre cette question à l’ordre du jour du prochain débat que nous aurons dans le cadre du projet de loi sur la sécurité civile, annoncé pour le printemps 2003 ?