Gestion de l’eau : montez le niveau des finances !

Débat sur la gestion de l'eau, bilan de l'été 2024 et perspectives pour mieux gérer la ressource

Publié le 14 novembre 2024 à 15:10 Mise à jour le 15 novembre 2024

La sédentarisation procède d’une gestion de l’eau efficace, condition de tout progrès humain. Le bilan de l’été 2024 est le suivant : il est plus facile de gérer la ressource en eau quand elle est abondante.

Juin a été de 20 % plus pluvieux que la moyenne, tandis qu’août a été plus sec de 25 %. Cet été s’inscrit dans une moyenne, mais il y a eu des différences notables d’une région à l’autre.

Nous devons renforcer les moyens de l’État. Ses établissements publics doivent établir des prévisions fiables, comme nous l’avons recommandé dans notre rapport "Éviter la panne sèche".

Même s’ils sont sans commune mesure avec ce qui s’est produit en Espagne, nous avons aussi connu des épisodes tragiques en France : crues torrentielles en Isère fin juin ; coulées de boue en Haute-Marne en juillet ; pluies exceptionnelles dans le Morbihan au mois d’août, ainsi que dans la vallée du Gier, les monts du Pilat et le nord de l’Ardèche le 17 octobre dernier.

Il faudra aussi améliorer la gestion des eaux pluviales et le stockage de l’eau. Madame la ministre, vos prédécesseurs avaient pris des engagements sur les retenues collinaires ; or beaucoup de départements ne trouvent pas de débouchés, malgré l’existence de plans départementaux.

Les défis sont devant nous : prévoir les fortes pluies, prévoir les manques d’eau, c’est le « en même temps » de la gestion de l’eau, si j’ose dire.

Il est nécessaire de bien connaître l’état de nos nappes phréatiques, pour permettre tous les usages de l’eau : industrie, agriculture, tourisme, énergie. La première recommandation de notre rapport était de proposer un partage équitable de la ressource, même en cas de raréfaction.

Pour cela il faut des moyens : nous avions proposé la suppression du plafond mordant des agences de l’eau, mais le Gouvernement le maintient dans le projet de loi de finances pour 2025 au même niveau que dans la loi de finances 2024.

Nous nous réjouissons que les communes conservent leur compétence en matière d’eau et d’assainissement.

Une nouvelle loi sur l’eau est nécessaire, le Premier ministre l’a dit lui-même, car les mesurettes ne suffisent pas.

La ressource en eau est une opportunité économique et énergétique, notamment en matière d’énergies renouvelables : production hydroélectrique, stations de transfert d’énergie par pompage (Step). Notre pays est en retard sur la gestion des eaux usées. Je remercie le groupe Les Républicains pour ce débat.

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CécileCukierman

Présidente de groupe
Sénatrice de la Loire
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