Comme ma collègue Laurence Cohen l’a rappelé et comme je l’ai déjà dit dans mon propos liminaire, nous allons évidemment voter cette proposition de loi.
Les associations représentant les personnes handicapées la réclament depuis des années. Plus de 108 000 signatures, faut-il le rappeler, ont été recueillies sur le site du Sénat : il s’agit d’une mobilisation citoyenne extraordinaire.
Ne perdons plus de temps, madame la secrétaire d’État : nous en avons déjà assez perdu. Dès 2018, notre groupe avait déposé une proposition de loi pour rendre justice à toutes les personnes en situation de handicap, en supprimant la prise en compte des revenus du conjoint.
Nous n’étions pas, vous en conviendrez, madame la secrétaire d’État, en période électorale, puisque c’était il y a trois ans. Trois ans, madame la secrétaire d’État ! Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, il faut bien le dire.
Je pense à la période dramatique que nous venons de vivre avec la crise du covid-19, qui a frappé durement les familles et encore plus les personnes en situation de handicap. Ainsi, 19 % des personnes en situation de handicap vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, et 82 % d’entre elles déclarent s’en sortir très difficilement. Nous les rencontrons tous les jours dans nos villes.
Madame la secrétaire d’État, si je n’avais qu’un vœu à formuler, ce serait que vous arrêtiez d’entendre et que vous commenciez à écouter.