« Les partenaires sociaux sont les mieux placés pour traiter de ce sujet. (...) Aucun pays européen n’a légiféré sur la pénibilité. (...) Figer la définition dans la loi, c’est méconnaitre les évolutions futures (...) C’est pérenniser la situation des métiers pénibles. (...) Avec nos propositions, les entreprises ayant des postes de travail pénibles seront poussées à réduire la pénibilité, sous peine de sanctions. (...) Des négociations de branche, un système de mutualisation seront miss en place ».
Ces propos de M. Fillon en juillet 2003 auraient-ils pris un coup de vieux ? Quelles sont les intentions réelles du Gouvernement ? Pas plus qu’en 2003 nous n’allons légiférer sur la pénibilité, puisque le Gouvernement a décidé de ne l’envisager que sous l’angle de l’incapacité individuelle.
Le Gouvernement entend remettre en question le rôle des instances représentatives du personnel en matière d’hygiène et de sécurité et placer la médecine du travail sous la coupe du patronat, pour l’instrumentaliser, pour en faire la gardienne attentive de l’exploitation du travail !