Je partage l’analyse de M. Domeizel, qui préside la CNRACL et connaît parfaitement ces sujets. Le législateur a reconnu que ces professions étaient soumises à « des risques particuliers ou à des fatigues exceptionnelles », comme le dit le rapporteur.
Ce qui était justifié hier ne le serait-il plus aujourd’hui ? Avec la RGPP, la suppression des postes de fonctionnaires pèse sur les conditions de travail. Les agents de police, par exemple, subissent la désorganisation de leur service, le manque de moyens et de personnels. Le ministre de l’intérieur leur avait promis une amélioration : où est-elle ?
Ma permanence des Minguettes est dans le même immeuble que le commissariat, je connais leurs conditions de travail dégradées, le stress de leur métier, je les vois partir en intervention la nuit la peur au ventre.
Ils ont aussi droit à un temps pour eux ! Les policiers, que vous êtes si prompt à défendre dans les médias, se retrouvent très seuls dès lors qu’il s’agit de passer des mots aux actes.