Situation en Birmanie : intervention auprès du ministre des affaires étrangères

Publié le 14 octobre 2010 à 16:28 Mise à jour le 8 avril 2015

Monsieur le Ministre,

lors de la quinzième session du Conseil des Droits de l’Homme du 17 septembre dernier, le Représentant permanent de la France aux Nations Unies, s’exprimant sur la situation en Birmanie, a soutenu la création d’une « commission internationale d’établissement des faits ».

La France est ainsi devenu le dixième pays à se prononcer en faveur d’une commission d’enquête en Birmanie.

Je ne peux que me réjouir d’une telle décision.

Cependant, cette prise de position ne doit pas rester lettre morte. Au regard du nombre très restreint d’États soutenant la création d’une telle commission d’enquête, la France doit prendre ses responsabilités et agir, en étroite collaboration avec les États-Unis et l’Union européenne, pour convaincre la communauté internationale de soutenir cette initiative.

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, et pays des Droits de l’Homme, la France a un devoir politique et moral de soutenir le peuple birman dans sa lutte pour la démocratie.

Dans votre réponse du 26 août 2010 à ma question écrite concernant la situation politique en Birmanie, vous affirmiez que « la France continuera d’appeler les autorités birmanes à faire le choix du dialogue et du respect de la démocratie plutôt que de s’engager dans l’impasse d’un durcissement politique dont la principale victime est le peuple birman ».

Alors que la Birmanie connaît toujours un climat de violence terrible, sur fond de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, que des élections doivent prochainement avoir lieu – les premières élections depuis 20 ans – et que Madame Aung San Suu Kyi, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie est toujours emprisonnée, je souhaiterais savoir quelles mesures le gouvernement compte prendre afin de garantir le succès du processus de création d’une commission d’enquête internationale.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma considération distinguée.

Michel Billout

Ancien sénateur de Seine-et-Marne
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