Dimanche 3 juillet 2011, Michel Billout a participé à une grande chaine hummaine au pied de la tour eiffel en solidarité avec la flottille pour Gaza.
Votre excellence,
je m’adresse à vous en votre qualité de représentant de la Grèce en France.
Je fais partie de ceux qui ont contribué, à leur mesure, à rendre possible la participation de deux bateaux français à la Flottille internationale pour Gaza.
Or, ce matin à 8h15, les autorités portuaires de votre pays ont stoppé l’approvisionnement en fuel du bateau français le « Dignité Al Karama » pour des raisons administratives. Ces bateau est chargé d’aide humanitaire et de pacifistes du monde entier, mobilisés pour briser le blocus illégal et inhumain qu’Israël impose aux Palestiniens au mépris du droit international. Deux de mes collègues parlementaires français font par ailleurs partis de ces pacifistes embarquant sur les bateaux français.
Ce blocage « administratif » vient se joindre à une série de sabotages dont celui d’un cargo portant l’essentiel du Fret dans le port du Pirée. La force ne doit pas continuer à primer sur le droit international. Les menaces du gouvernement d’Israël qui s’est dit déterminé à arrêter la flottille ne doivent pas devenir réalité. La Grèce ne doit pas en être complice.
En effet, il apparait ainsi que votre gouvernement soit en train de céder aux pressions israéliennes qui s’exercent sur lui. Certes, à ma connaissance, pour le moment, aucune décision officielle de la Grèce n’a été prise mais la décision administrative d’empêcher l’approvisionnement en fuel doit cesser. Votre pays ne peut se rendre complice du blocus de la bande de Gaza, sinon à prendre la responsabilité de l’étendre jusqu’aux portes de l’Union européenne avec toutes les conséquences imprévisibles que cela peut engendrer.
La mobilisation en France est en train de s’organiser. Les organisateurs de la campagne « Un bateau français pour Gaza » ont demandé à être reçu par vos soins à l’ambassade ce vendredi 1er juillet, à 18h. En tant que parlementaire, soutenant la Flottille pour Gaza, je souhaite appuyer fortement cette demande d’audience.
Mais sans plus attendre, je vous prie d’intervenir instamment pour faire savoir aux autorités grecques que des centaines de milliers de citoyens de par le monde les observent avec attention.
Je m’associé à toutes les voix qui s’élèvent pour vous demander solennellement de transmettre un message clair à votre gouvernement : laissez-les partir !
Dans cette attente, veuillez agréer, votre Excellence, l’expression de ma très haute considération.
