Ecole soldée, riposte salée

Ecole 92

Publié le 1er septembre 2010 à 10:40 Mise à jour le 8 avril 2015

Académie de Versailles : 127 postes d’enseignants titulaires et 385 postes de stagiaires supprimés en 2010, 249 postes d’enseignants en 2009 et 578 en 2008.

Lycée Maurice Genevoix à Montrouge le 3 septembre, lendemain de la rentrée scolaire, dans un lycée où les enseignants et les parents d’élèves ont occupé les locaux en signe de protestation lors des annonces de la réforme des lycées, les parlementaires communistes des Hauts-de-Seine, Marie-Hélène Amiable et Brigitte Gonthier-Maurin, ont décidé de lancer une campagne départementale de mise en alerte des populations sur les conditions de la rentrée 2010.

Les élèves et leurs parents subissent de plein fouet la dégradation des conditions d’accueil dans les écoles, les fermetures de classes et l’incapacité de l’Etat à assurer les remplacements des enseignants, dont il a lui-même organisé la pénurie.

Cette rentrée scolaire s’annonce difficile, notamment suite aux réformes gouvernementales annoncées en cascade en fin d’année scolaire :

  • suppression de 16.000 postes d’enseignants en 2010 ; 17.000 suppressions de postes prévues pour 2011 ;
  • suppression des IUFM et masterisation de leur formation ; fermeture du site IUFM Val-de-Bièvre à Antony ;
  • recrutement de vacataires, non formés, mal payés et sans statut pour pallier au manque d’enseignants titulaires ;
  • réforme des lycées imposée et expédiée, manque de manuels scolaires pour les secondes ;
  • « ghettoïsation » des établissements « sensibles », avec l’assouplissement de la carte scolaire, remise en cause des Rased, pourtant indispensables dans l’aide apportée aux élèves en difficulté ;
  • mise en concurrence sous couvert d’autonomisation des établissements : création du label « Collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite » (CLAIR) [Collège des Petits Ponts à Clamart et Collège République à Nanterre], pour permettre le recrutement d’enseignants sur profil par le chef d’établissement, sans aucun cadrage ni recrutement national ;
  • Attaques récurrentes contre les maternelles et la scolarisation des jeunes enfants tout particulièrement dans les Hauts-de-Seine ;
  • virage sécuritaire aussi imposé à l’école : projet de suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, fermeture des « classes relais » et projet d’internat dans des établissements scolaires Education nationale/Protection Judiciaire de la Jeunesse ; mise en place de policiers ou gendarmes référents dans des écoles.

Toutes ces mesures n’en finissent pas de dégrader les conditions de travail des équipes pédagogiques et d’études pour les élèves.

La rencontre du 3 septembre a pour objectif de rassembler, dans la riposte et la construction, l’ensemble des forces progressistes des Hauts-de-Seine, politiques, associatives, syndicales et citoyennes pour une éducation nationale laïque, gratuite et de qualité pour tou-t-e-s.

Deux temps forts au programme du 3 septembre :

  • à 8h30 : prises de parole devant le lycée Maurice Genevoix à Montrouge (29 avenue du Fort – voir plan d’accès ci-dessous). Rencontre avec les élèves de cet établissement et les parents d’élèves.
  • à 9h15 : autour d’un petit-déjeuner, échange avec toutes les forces présentes ; moment de travail collectif.

Brigitte Gonthier-Maurin

Ancienne sénatrice des Hauts-de-Seine
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