Soutien aux sapeurs-pompiers blessés

Violence des manifestations Iséroises

Publié le 21 janvier 2014 à 09:29 Mise à jour le 8 avril 2015

courrier à l’intersyndicale

Mesdames, Messieurs,

J’ai bien reçu l’appel à signer la pétition que vous m’avez adressé et je vous en remercie. Il n’est pas vraiment dans mes habitudes de signer des pétitions, je souhaitais cependant vous faire part des sentiments qui m’animent devant la violence déployée lors des manifestations du 12 et du 27 décembre dernier.

Je veux tout d’abord exprimer ma sympathie aux deux pompiers qui ont été blessés, tout particulièrement bien sûr à votre collègue Quentin Charron et à sa famille, en souhaitant que les suites de ses blessures ne lui soient pas trop lourdes, mais aussi à l’ensemble des pompiers engagés dans ces journées de mobilisation et qui, je l’imagine, n’ont pu qu’être eux-mêmes choqués par la violence des forces de l’ordre.

Aucune violence n’est acceptable, celle-ci me heurte par sa brutalité et les conséquences qu’elle engendre ; par le fait qu’elle s’exerce contre des hommes et des femmes qui sont généralement en première ligne pour assurer la sécurité des personnes au moment où elles en ont le plus besoin et face à qui je n’imaginais pas qu’on puisse déployer autre chose que de la considération ; mais aussi parce qu’elle a été employée à deux reprises, contre des salarié-e-s qui exercent naturellement leur droit constitutionnel de manifester et de porter leurs revendications devant leurs employeurs.

Alors, il ne peut être question pour moi d’oublier que j’ai porté, avec mes collègues sénateurs et sénatrices communistes, le projet de loi sur l’amnistie sociale et soutenu la légitimité de celles et ceux qui se battent pour leurs convictions, pour leurs conditions de travail… Je ne veux pas oublier que nous avons dénoncé le pacte budgétaire européen qui inscrit le démantèlement des services publics et la réduction des moyens alloués aux collectivités, la loi de sécurisation de l’emploi qui fait porter sur les salarié-e-s la responsabilité de l’entreprise et entérine la baisse des salaires, la loi de finances qui reporte sur les ménages les économies réalisées sur les budgets publics…. Je sais que vous restez mobilisés. Je le suis aussi et je continuerai à combattre, avec les moyens qui sont les miens, toute politique d’austérité où qu’elle se mène.

Recevez l’expression de ma considération.

Annie David

Ancienne sénatrice de l'Isère
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