Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de l’invitation que vous m’avez fait parvenir mais je ne peux malheureusement pas être avec vous pour cette journée « portes ouvertes » étant déjà engagée par d’autres invitations :
Le matin pour honorer notre amie Denise Meunier, que beaucoup connaissent, pour son combat dans la résistance et son engagement syndical, associatif, politique toujours vivace malgré son âge avancé. Elle n’a jamais baissé les bras et continue à se dresser contre l’injustice sous toutes ses formes et à transmettre aux plus jeunes les valeurs d’humanité, de justice, de solidarité. Elle est aujourd’hui distinguée de l’ordre de la Légion d’honneur et j’en suis très fière. J’y vois tout à fait le lien avec votre mobilisation et celle des salariés de l’entreprise ECOPLA de Saint Vincent de Mercuze qui comme vous se battent depuis plusieurs semaines pour défendre l’avenir de leur entreprise et de leurs emplois et que j’irai rejoindre à l’issue de la cérémonie. Comme vous ils ont décidé d’organiser une manifestation sous forme festive à laquelle participeront les salariés et toutes celles et tous ceux qui les soutiennent. Je serai donc à leurs côtés cet après midi.
Ce sont aujourd’hui des milliers d’emplois qui sont menacés dans notre département, Arjowiggins, Ecopla, Ascométal, Vencorex… Toutes des entreprises dans lesquelles des investissements récents ont été réalisés, viables, rentables, répondant aux besoins du marché, dégageant des profits non négligeables, mais qu’une logique de rentabilité financière à court terme n’hésite pas restructurer, à fermer, à délocaliser, bradant l’outil de travail, les savoir-faire, bradant au passage la vie de centaines de familles, le tissu industriel et le développement économique et social de nos territoires. Nous ne pouvons l’accepter !
Je tiens à vous assurer de mon soutien dans toutes les actions que vous jugerez utiles pour assurer la pérennité du site et la préservation de vos emplois. Vous pouvez compter sur moi et sur les élu-e-s du Front de Gauche au Sénat comme à l’Assemblée nationale. Mais nous sommes à la veille des élections européennes et je pense que c’est l’occasion de nous donner les moyens de stopper le démantèlement de notre industrie et de notre droit du travail ; nous pouvons réorienter la politique sociale et la politique industrielle de l’Europe en donnant du poids aux élus du parlement européen capables de relayer nos aspirations et nos luttes, qui défendront d’autres choix que la finance et la concurrence entre tout et entre tous.
Madame Annie DAVID
Sénatrice de l’Isère
