Vendredi 29 septembre, Michel billout est intervenu auprès du Prefet de Seine et Marne pour appuyer la demande de recours gracieux formulée par le "réseau éducation sans frontières" de seine et Marne (RESF 77) contre un refus de séjour dans le cadre de la circulaire du 13 juin 2006 du Marocain Anas El Jazouli. Menacé d’expulsion, ce militant des droits de l’homme et des libertés ruisque en effet sa vie et celle de sa famille s’il était expulsé.... .
"Monsieur le Préfet,
Vous venez d’être saisis par le collectif « Réseau éducation sans frontière » d’une demande de recours gracieux contre un refus de séjour dans le cadre de la circulaire du 13 juin 2006 concernant Monsieur Anas El Jazouli, résidant depuis plusieurs années à Montereau Fault Yonne, avec son épouse et ses deux enfants.
Laïque, progressiste, démocrate, Monsieur Al Jazouli a fui son pays, le Maroc, victime de menaces qui planaient sur lui et sa famille du fait de ses prises de position et ses actes militants. Ayant essuyé un refus de vos services à prendre en compte sa situation dans sa complexité, un APRF lui a été notifié.
Membre actif de l’Association « Maroc et libertés », agissant pour la défense des droits de l’Homme au Maroc, Anas El Jazouli a défendu des positions qui lui font craindre pour sa liberté et pour sa vie ainsi que celle de sa famille s’il devait retourner au Maroc.
Président du Mouvement Laïque Marocain, président de l’Association des Opposants Marocains à l’Etranger, membre du Mouvement pour la Défense des Minorités au Maroc, membre du Manifeste des Libertés, Anas El Jazouli a déployé une activité militante qui mérite le respect de tous les laïques.
Depuis 18 jours, désespéré, celui que le journal islamiste « Al Tajdid » qualifia de « Salman Rusdhie marocain » est entré en grève de la faim, solution ultime d’un démocrate qui aura tout tenter pour défendre les libertés dans son pays d’origine, au risque de se mettre lui même en danger.
Au vu de l’urgence de la situation, je m’associe à ce collectif pour vous demander d’accorder à Anas El Jazouli ce recours gracieux pour qu’il soit mis fin à cette situation incompatible avec les valeurs humaines de notre République.
Vous remerciant par avance de l’attention que vous voudrez bien accorder à l’urgence de cette situation, je vous prie, monsieur le Préfet, de croire en ma très haute considération. "
Michel Billout
Sénateur maire de Nangis