Réseau euro-méditerranéen de transport

Publié le 4 septembre 2003 à 10:42 Mise à jour le 8 avril 2015

Robert Bret informe le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille de sa position quant au développement d’un réseau euro-méditerranéen de transport.

Monsieur le Président,

Votre courrier en date du 28 août concernant le développement d’un réseau euro-méditerranéen de Transport a retenu toute mon attention.

Comme j’avais déjà eu l’occasion de le dire de vive voix, à l’occasion de la réunion initiée par vos soins le 28 avril dernier dans la perspective du débat parlementaire sur les grandes infrastructures de transport qui se tenait quelques jours après, je soutiens totalement et sans aucune réserve vos cinq projets visant à donner à nos Régions PACA et Languedoc Roussillon ainsi qu’à l’arc méditerranéen l’importance qui devrait leur incomber comme maillons indispensables entre l’Europe et la Méditerranée.

Ainsi, je ne peux comprendre, et dès lors que regretter, que le groupe de Haut Niveau de l’Union européenne n’ait retenu aucun projet pour notre Région. Un tel choix contredit tous les discours d’intention pour une nouvelle relance du partenariat euro-méditerranéen.

Il est donc de la responsabilité de l’ensemble des acteurs économiques, sociaux et politiques de notre Région de se mobiliser pour inverser le cours des choses et parvenir à ce que Bruxelles reconsidère sa décision.
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Notamment en ce qui concerne la liaison maritime Fos-Savone en Italie, préfiguration d’autres lignes de cabotage sur l’arc méditerranéen, qui représente une alternative compétitive aux modes de transports terrestres dont les infrastructures sont en voie de saturation.

Quant à la situation actuelle d’enclavement de notre Région, l’aménagement de l’axe ferroviaire (fret et passagers) Marseille-Gap-Turin par le biais de la réalisation du tunnel de Montgenèvre est devenu indispensable. Seule cette liaison permettrait d’offrir l’axe de communication et de transport nécessaire entre les régions industrielles du Nord de l’Italie et le Port de Marseille-Fos lequel pourrait ainsi élargir son hinterland et son « gisement » de fret. Ne pas réaliser cette liaison ferroviaire condamnerait notre Port à rester un « cul de sac » avec le risque de marginalisation que cela représente.

Enfin, seule la réalisation d’une Liaison à Grande Vitesse Marseille-Nice-Gènes, conformément aux orientations du CIADT du 11/12/98 et celle du maillon manquant en direction du Languedoc-Roussillon et de l’Espagne permettront de structurer la desserte de l’ensemble des villes de l’arc méditerranéen. D’autre part, ces réalisations permettront de libérer des capacités sur le réseau actuel, lesquelles seront utiles aux dessertes régionales de voyageurs et à un trafic fret mieux adapté aux besoins des échanges et de transit.

Voilà, Monsieur le Président, en quelques lignes ma position. Je vous remercie de votre démarche et reste à votre disposition, dans la mesure de mes possibilités, pour contribuer à faire avancer auprès de la Commission européenne ce dossier.

Je vous prie de croire, Monsieur le président, en l’assurance de mes meilleurs sentiments.

Robert Bret

Ancien sénateur des Bouches-du-Rhône
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