Monsieur le Ministre,
Lors du Comité Exceptionnel d’Entreprise du 13 juin 2012, la direction des laboratoires Merck Serono a communiqué son projet de réorganisation de ses activités en France. 267 postes sont menacés de suppression, soit près d’un tiers des effectifs de l’entreprise.
Les salarié-e-s contestent le plan de sauvegarde et la suppression de leurs emplois dans le seul objectif de satisfaire l’intérêt financier des actionnaires.
Je leur apporte mon soutien plein et entier. Quand allez-vous enfin, Monsieur le Ministre, prendre les mesures qui s’imposent contre les licenciements boursiers ? Comme par exemple celles intégrées dans la proposition de loi que mon groupe a défendue au Sénat il y a quelques mois et que les députés du groupe GDR ont déposée à l’Assemblée Nationale ?
Le marché du médicament n’est pas en récession. Il enregistre une progression annuelle non négligeable et n’est aucunement menacé.
Merck Serono appartient au groupe allemand leader de l’industrie pharmaceutique en Allemagne, Merck KGaA, qui est en excellente santé financière avec un chiffre d’affaire de plus de 10 milliards d’euros pour un résultat brut d’exploitation avoisinant les 3 milliards.
En 2011, 52.8% de dividendes mondiaux ont été versés à la famille Merck et aux actionnaires, soit respectivement 326.5 et 86.8 millions, plus de 980 millions sur les 3 dernières années.
En France, Merck a réalisé en 2011, 100 millions d’euros de résultats nets.
Je ne peux que m’insurger une nouvelle fois, contre ce plan de licenciement qui n’est justifié par aucune réalité économique et je vous demande de déployer tous les moyens pour son annulation pure et simple.
Je ne manquerai pas de prendre contact avec Monsieur Moulin, Commissaire au redressement productif de la région Rhône-Alpes, afin qu’il se saisisse au plus tôt de ce dossier.
Dans l’attente des mesures que vous ne manquerez pas de prendre, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre l’expression de ma considération.