Prévention et lutte contre la toxicomie : la DASS baisse le budget de l’association APS Contact

Publié le 3 octobre 2005 à 11:00 Mise à jour le 8 avril 2015

Le 3 octobre 2005, Michel Billout est intervenu auprès de la Direction départementale de la direction départementale des Affaires Sanitaires et Sociales pour soutenir l’action de l’association seine-et-marnaise APS Contact dont le budget de fonctionnement est de nouveau en basisse

(Lire la réponse du Préfet, Monsieur Barthélémy, téléchargeable en bas de cette bas)

Mademoiselle le Directeur départemental,

L’association APS Contact, placée sous votre tutelle, effectue depuis bientôt 20 ans un travail remarquable auprès des toxicomanes et de leur famille, avec une qualité d’accueil, d’écoute, de soutien, d’orientation qui ne s’est jamais démentie.

Cette équipe intervient avec efficacité sur plusieurs sites, dont celui de Nangis, notamment dans des établissements scolaires, sur des actions de prévention, d’information et de formation. Elle apporte également un appui technique auprès des intervenants médico-sociaux et des collectivités locales en matière de toxicomanie. Pour mener à bien ces missions, l’association dispose d’une équipe pluridisciplinaire aujourd’hui encore sous dotée en personnel pour une prise en charge globale du problème de toxicomanie.

Ce travail, indispensable au vu de l’accroissement de la consommation de drogues sur notre département, est en effet aujourd’hui fragilisé par une dotation budgétaire bien en dessous des besoins de cette association.

Cela se traduit notamment par une baisse de son budget de fonctionnement alors que l’ensemble des tarifs des matières premières (carburant, combustibles, électricité, gaz) sont en constante augmentation, le refus de création d’un poste de travailleur social (dont l’utilité a pourtant été reconnu par le CROSMS), refus également de transformation d’un trois quart temps du médecin en poste à plein temps alors que ce dernier reçoit jusqu’à 15 consultations par jour et que bien des besoins restent insatisfaits dans ce domaine, refus enfin de prendre en compte, depuis le passage aux 35 heures, la création d’un plein temps de secrétariat pourtant effectif depuis mars 2003...

Comment expliquer, enfin, que le budget alloué à cette association ne lui permette même pas d’honorer les différents impôts, taxes et versements assimilés auxquels elle est assujettie ?
Toutes ces difficultés sont d’autant plus étonnantes que, au titre de la loi de 2002, cette association aurait dû obtenir un budget couvrant la totalité du fonctionnement du centre habilité par le CROSM, qui en est le garant....

Ces baisses récurrentes de dotation budgétaire vont incontestablement compliquer une mission rendue chaque jour plus indispensable, d’autant que notre département dispose d’un manque de moyens évident dans ce domaine avec seulement quatre structures dont deux en milieu hospitalier.

Pourtant, les besoins sont immenses : aujourd’hui, même les petites communes rurales sont touchées par la toxicomanie, laissant les élus locaux sans réponses adaptées, dans un environnement où l’absence de services publics de transports implique une forte prise en charge de proximité de ces publics par les travailleurs sociaux et les médecins.

Estimant que l’augmentation de la demande de soins et de prise en charge sur les secteurs de Nangis et de Coulommiers notamment nécessite des moyens supplémentaires en lieu et place de cette baisse de dotation budgétaire, je souhaiterai connaître les mesures que vous comptez prendre pour doter cette association d’un budget en équilibre, conformément à la législation en vigueur.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie d’agréer, madame le directeur départemental, l’expression de ma considération distinguée.

La réponse de monsieur le Préfet

Michel Billout

Ancien sénateur de Seine-et-Marne
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