Ligne Paris Bale : mobilisation des élus pour obtenir rapidement de nouvelles Rames plus rapides et confortables

Publié le 9 décembre 2005 à 15:18 Mise à jour le 8 avril 2015

L’association des élus de Seine-et-Marne pour la modernisation de la ligne Paris Bâle* s’est réunie le 30 novembre 2005 en assemblée générale, à Nangis, pour faire le point sur le dossier d’électrification et de modernisation et convenir de nouvelles actions.

Un bilan des actions engagées depuis la précédente assemblée générale réunie en mai 2004 a été présenté par Michel Billout, sénateur Maire de Nangis, président de l’association :

  • délégation en juillet 2004 auprès du vice-président du Conseil Régional de Champagne Ardenne et décision d’actions communes,
  • lancement d’une pétition, demandant à l’Etat de respecter ses engagements, ayant recueilli près de 10 000 signatures,
  • tenue d’une assemblée inter régionale à Nangis le 18 septembre 2004, avec la participation de plus de 100 élus, syndicalistes, usagers avec une bonne couverture médiatique,
  • présence en grand nombre d’une délégation d’élus de notre association et d’usagers de la ligne, le 19 octobre 2004, auprès du ministre des transports venu poser le 1er RAIL du TGV EST. Gilles de Robien s’engage alors, par écrit, sur la reconnaissance du statut de ligne d’intérêt national de la ligne Paris-Bâle et sur le fait que les crédits réservés à son électrification et inscrits au contrat de plan Etat - Région Champagne-Ardenne ne seront pas utilisés pour la réalisation de la ligne TGV Est.

Le 18 février 2005, une réunion du comité de pilotage pour l’électrification de la ligne, auquel participe le Président de l’association, s’est tenu à la préfecture de Troyes en présence de représentants des départements (Aube, Seine et Marne) et des régions (Ile-de-France, Champagne Ardennes) concernés par cette ligne, de RFF et de l’état : cette réunion a vu la confirmation que le projet d’électrification n’était pas remis en cause mais largement décalé dans le temps, pour une réalisation aux alentours de 2012, voir au-delà.

En fait, la question du financement reste entière :
La faiblesse de l’engagement financier de l’état sur ce projet n’est pas acceptable : il prévoit de s’engager à hauteur de 25% du coût des travaux, ce qui est sa plus faible participation jamais enregistrée sur une ligne d’intérêt national. Le gouvernement souhaite en réalité faire porter le coût de l’électrification d’une ligne d’intérêt national aux collectivités territoriales qu’elle traverse !

Les 75 % restant sont en effet, dans ce cas, à répartir entre les régions Ile de France et Champagne Ardenne, les départements de l’Aube et de la Seine et Marne et, éventuellement, la Ville de Paris.

Et malgré les engagements de principes pris par la région Ile-de-France et le contrat de plan Etat-région signé avec Champagne Ardenne, RFF refuse toujours d’engager les études aptes à lancer les appels d’offre et démarrer les travaux au prétexte que la répartition budgétaire n’est calée. Mais comment peut-elle l’être sans le coût exact des travaux, tronçon par tronçon, soit clairement chiffré ? Et pour cela, il faut que les études soient terminées !

Depuis le 18 février 2005, seulement deux réunions techniques se sont tenues pour réaliser des plans de travaux, sans lien direct avec l’électrification de la ligne.

En fait, bien que personne ne remette en cause la nécessité de ces travaux, rien n’avance réellement.

Et pendant ce temps la situation se dégrade : chacun reconnaît qu’on ne pourra pas tenir six ans dans cet état, tant au niveau du service voyageur que du fret.

Une solution alternative plus rapide pour le transport des voyageurs : l’achat ou la location de locomotives bimode (électrique et gazole).

Esthétiques, confortables, elles offriraient une solution tout à fait acceptable pour assurer une amélioration du trafic en terme de confort comme de régularité et permettrait d’assurer une circulation bien au-delà de Troyes.
Cinq régions, à ce jour, sont intéressées par ce matériel. Mais, seule la région Champagne Ardenne a passé commande et se fera livrer 4 rames en juin 2007 : les délais sont longs, il ne faut donc pas perdre de temps dans les décisions.

Roland Jedrzejezyk , Conseiller général de Seine-et-Marne, président de la commission des transports, des déplacements et de la voirie précise qu’il a, pour sa part reçu au conseil général l’entreprise Bombardier, que le produit proposé est en effet intéressant. Il précise que le président Vincent Eblée a demandé à rencontrer M Gallois, PDG de la SNCF pour aborder cette question comme l’ensemble de la problématique des transports en Seine et Marne et qu’il n’a pas pu obtenir, à ce jour, de rendez-vous.

Michel Billout informe l’assemblée que des premiers contacts ont été pris entre le STIF et l’entreprise Bombardier. La SNCF estime à 18 rames le niveau des besoins, représentant environ 80 millions d’euros d’investissement. Deux possibilités de financement sont envisageables : l’emprunt ou le crédit bail (location à hauteur de 6 millions d’euros par an.).

Bernard Lepvrier, usager de la ligne et membre du collectif de « la voix du train », reçu le matin-même par M. Wallach, directeur de Transilien Est confirme que la SNCF souhaiterait que soient louées de nouvelles rames et en tout cas s’engagerait à augmenter les fréquences de train dès 2006.

Bertrand Caparroy, Vice-président du conseiller général de Seine-et-marne précise que cette augmentation de trafic se fera avec de vieilles motrices récupérées par la SNCF et qui sont en réserve : cela ne résoudra rien sur le fond du problème : les motrices ont toujours 40 ans d’âge et arrivent en fin de vie.

André Berquier, président de la communauté de communes de la Brie centrale, maire de Verneuil l’étang insiste sur l’urgence de la situation et rappelle que sur une commune comme Verneuil l’Etang, 65% des gens qui travaillent se rendent à Paris et « il ne se passe pas une journée sans que nous ayons à la mairie des réclamations sur les dysfonctionnements de cette ligne ».

Michel Billout rappelle que des efforts ont été faits sur l’entretien des motrices, notamment au niveau des délais de réparation mais que la SNCF ne pouvait faire des miracles avec un tel matériel. La solution ne peut venir que que d’un investissement lourd. Et de rappeler que ce débat se superpose à celui de la gestion du Stif et de son transfert que l’on évoque désormais pour février 2006, date à laquelle la région Ile de France en prendra les commandes. Une première mission d’évaluation a proposé que le transfert du Stif se traduise, pour l’Etat, par un transfert de ressources à hauteur de 200 millions d’euros pour la région.

Roland Jedrzejezyk ajoute que l’Etat a nommé à la mi-novembre une seconde commission d’évaluation qui rendra ses conclusions en décembre. Six mois auront été perdus. Aucune décisions fortes du nouveau Stif ne pourront donc être prises avant mars 2006 .

Les décisions de l’assemblée

 : au vu de l’ensemble des informations à leur disposition, l’association a décidé de ne pas attendre février 2006 pour défendre le dossier de l’amélioration de cette ligne, par son électrification sur le long terme, et par de l’investissement en motrice bi-mode à court terme. Elle a donc décidé de lancer simultanément trois demandes de rencontres :

  • Demande de rendez-vous auprès du Président Jean-Paul Huchon, président de la région Ile de France, futur président du Stif.
  • Demande de rendez-vous auprès de Dominique Perben, ministre des transports
  • Demande de rendez-vous auprès de Louis Gallois, président de la SNCF.

Lire le communiqué

Le bureau de l’association est chargé de monter ces rendez-vous.

Celui-ci sera composé de :
Michel Billout, sénateur maire de Nangis, président ;
André Bercquier, maire de Verneuil l’Etang, président de la communauté de communes, vice-président ;
Annie Jaccon, maire de Grandpuits-Bailly-Carrois, trésorière ;
Yannick Guillo, maire de St Ouen en Brie,
Jacques Bourgeoisat, maire de Maison-Rouge,
et Fabrice Martin, maire de Vieux en Champagne, membres

Une réunion de bureau se tiendra la première quinzaine de janvier.

Le président, Michel Billout, lève la séance.

*Etaient présents à cette réunion :
Michel Billout (Sénateur Maire de Nangis), Bertrand Caparroy (Vice-président du conseiller général, élu du canton de Provins), Roland Jedrzejezyk (Conseiller général du canton de Mormant, Conseiller régional d’Ile-de-France), André Berquier (Maire de Verneuil l’Etang), Jacques Hanier (Maire adjoint de Verneuil l’Etang ) Annie Jaccon (Maire de Grandspuits), , Alain Veller (Maire adjoint de Nangis), Jacques Bourgeoisat (Maire de Maison rouge), Fabrice Martin (Maire de Vieux-champagne), Jean Claude Gautry (Maire de Paroy), Jacqueline Luche (maire de Saint Just-en-Brie), Odyle Minost (Conseillère municipale de Vanvillé ), Yannick Guillo (Maire de Saint-Ouen en brie), Chantal Baum (Conseillère municipale de Rampillon), Philippe Jouen (Maire adjoint à Nangis), Claude Antoinet,(Maire-adjointe de Nangis), Michel Le Gal (Maire adjoint de Nangis), Jean-Pierre Andry (Conseiller municipal de Nangis).

Invités : Bernard Lepvrier et Christian Piktoroff (La voix du train)

Michel Billout

Ancien sénateur de Seine-et-Marne
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