JDC Torcy : Michel Billout intervient auprès du ministre de l’économie

Publié le 12 mars 2007 à 11:40 Mise à jour le 8 avril 2015

Monsieur le ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur l’urgence de votre intervention pour sauver l’entreprise JDC de Torcy, en Seine-et Marne.

Cette imprimerie, « filialisation » du groupe QUEBECOR s’est retrouvée en difficulté, ce qui a amené le Tribunal de Commerce de Meaux, à prononcer un redressement judiciaire, puis le 5 mars dernier la liquidation de l’entreprise.

Pour autant, tant de l’avis des salariés -qui à ce jour occupent l’usine- que de ses clients, cette entreprise pourrait avoir de nouveau un avenir : la FILPAC CGT a, la semaine dernière, affirmé qu’elle était disposée à signer
« un accord syndical » pour l’impression sur le site de TORCY du journal 20 minutes. Les dirigeants de ce journal sont également prêts à faire imprimer leur quotidien pour autant que la pérennité de l’entreprise soit assurée.

Il est donc possible de sauver l’ex-JDC Imprimerie à Torcy et ses 167 emplois. Cette semaine est décisive. Il est urgent d’agir pour sauver le site, les 167 emplois et, avec, l’industrie graphique en Île-de-France.

Cette situation est d’autant plus inacceptable que les salariés de cette entreprise n’ont pas démérité : elle résulte en effet du non-respect par QUEBECOR des engagements de l’accord commercial établi lors de la cession d’activité de ce groupe à JDC, alors que la multinationale canadienne devait garantir une charge de travail suffisante à l’entreprise, en l’utilisant comme un sous-traitant régulier et en laissant de la place à des activités nouvelles.

Pour ces raisons, je tiens à soutenir la motion adoptée ce week-end par les syndicats de cette entreprise et soutenue par un très grand nombre d’élus.

A leurs côtés, je considère que cette liquidation n’est pas fatale, dès lors que la responsabilité publique de l’Etat et la responsabilité sociale et territoriale des entreprises sont clairement posées.

Le site de Torcy est exceptionnel, le savoir-faire des salariés considérable, et l’impression de 20 Minutes reste possible dans le cadre d’un accord syndical clairement établi.

Les revendications affichées me semblent légitimes :

  • Demande de mise en place d’une cellule de crise destinée à trouver rapidement un repreneur.
  • Obtenir le délai nécessaire pour en assurer la faisabilité.

De votre intervention pour repousser la liquidation effective de la société.
et de la perspective que cela pourrait ouvrir, dépendra l’issue du conflit.

Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, l’assurance de notre considération distinguée

Michel Billout
Sénateur maire de Nangis

Michel Billout

Ancien sénateur de Seine-et-Marne
Voir le site Contacter par E-mail Suivre sur Facebook

Ses autres interventions :

Sur le même sujet :

Emploi, salaires et retraites