Le 28 février 2007, Michel billout était informé par le syndicat CGT 77 de l’annonce de licenciement du Délégué CGT de l’usine Lithotech de Marne la Vallée, Jean-Louis La Spina.
Aussitôt, la majorité du personnel s’est mise en grève en exigeant la réintégration immédiate du délégué syndical, assortie de négociations sur la revalorisation des salaires ainsi que d’une charte de bonne conduite quant aux méthodes déviationnistes du management de l’atelier.
La direction de Marne, appuyé par un Directeur industriel insignifiant, s’est contentée de rester sur des positions indignes de dirigeants responsables, pariant plus sur l’essoufflement du mouvement, plutôt que sur une vraie négociation.
Ce qui ne devait être qu’une formalité à ses yeux, s’est vite révélée comme étant un véritable combat : au bout de 4 jours la lutte a payé ! Le délégué syndical a été réintégré, une prime de 300 euros va être versée à l’ensemble du Personnel. Une journée de grève payée.
Deux ponts chômés ne seront pas à récupérer.
Michel Billout s’est félicité de cette issue. Il s’était personnellement impliqué dans le dossier en intervenant auprès du président directeur général du site le 1er mars 2007... (Lire son courrier ci-dessous.)
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"Monsieur le président directeur général,
J’ai été informé, comme l’ensemble des parlementaires du département, par la fédération de Seine-et-Marne du syndicat CGT, de votre décision de mise à pied conservatoire pour faute grave du délégué syndical du syndicat CGT LITHOTECH, en attente d’un entretien préalable, prévu le 5 mars, pouvant aller jusqu’au licenciement.
Cette sanction serait liée, selon les informations qui m’ont été données, en représailles à un mouvement de grève des salariés destiné à ouvrir des discussions avec votre direction autour de la question de la revalorisation des salaires, l’organisation du travail, le respect des horaires, l’amélioration du dialogue et le respect des missions des élus du personnel.
Il semble, selon le syndicat CGT, que le salarié concerné n’ait pas eu communication des faits vous ayant amené à lui reprocher une faute grave. J’apprends également que dans le Groupe LITHOTECH, un élu au Comité Central d’Entreprise d’un autre syndicat, la CGC cette fois, est lui aussi placé en mise à pied conservatoire depuis 3 semaines.
Je m’étonne d’une attitude qui, si elle était confirmée, serait en totale opposition avec le respect des textes règlementaires garantissant l’exercice du droit syndical, du droit d’organisation des salariés et du droit de grève.
Il serait en effet inacceptable que des élus mandatés des organisations syndicales soient en procédure de licenciement sans savoir ce qu’on leur reproche au moment où de légitimes inquiétudes naissent au sein de votre Groupe qui est actuellement en pleine restructuration, avec, au programme la fermeture de 2 sites, à Pont à Mousson et Wavrin.
Vous conviendrez sans doute avec moi qu’il serait totalement illusoire de penser faire taire les revendications des salariés en se débarrassant de ceux qui les portent. Une partie des salariés en grève ont d’ailleurs exigé le retour de Jean-Louis LA SPINA au sein de l’entreprise et l’ouverture de réelles négociations sur les revendications déposées par le personnel.
J’appuie sans retenue cette démarche.
Cette demande aurait-elle été entendu puisque j’ai appris hier matin que vous aviez accepté d’ouvrir des discussions avec les personnels et que le licenciement du représentant syndical ne serait plus, a priori, dans vos intentions ?
Si cela devait être confirmé, je me féliciterais bien entendu de cette ouverture. Je tiens néanmoins à vous assurer de ma plus grande vigilance sur la suite donnée à ces évènements, restant particulièrement attaché au respect de la liberté de l’exercice de la représentation syndicale et au maintien d’un dialogue social constructif et partagé.
Dans l’attente d’une issue favorable à ce conflit, je vous prie d’agréer, monsieur le président directeur général, l’expression de mes sentiments les meilleurs."
Michel Billout
Sénateur Maire de Nangis