Monsieur le Préfet,
C’est la situation des familles kurdes et guinéennes, réfugiées dans la chapelle de la Mède depuis 1 mois maintenant, qui me conduit à vous adresser la présente.
Jeudi 20 novembre, une délégation, représentant le comité de soutien à ces familles, a rencontré le Sous-Préfet d’Istres pour envisager une issue à cette situation qui perdure. En vain.
Monsieur le Sous-Préfet n’envisage « d’appliquer que la loi et toute la loi ». Certes, mais il n’en demeure pas moins que nous sommes dans une situation inextricable.
A une situation si particulière et si délicate, pourquoi ne pas apporter une réponse tout aussi particulière et humaine ?
Ces familles savent pertinemment qu’elles risquent le pire en rentrant chez elles, de ce fait rien ne pourra entamer leur détermination et rien ne pourra les décider à sortir de leur refuge sauf à utiliser les moyens forts ce qui, dans un pays des droits de l’Homme, ne saurait être accepté.
Fort de nouveaux éléments, le comité de soutien de ces familles vous prie de bien vouloir accepter de les rencontrer.
En effet, ayant constaté que certains membres des familles concernées bénéficiaient du statut de réfugié, le comité ne comprend pas pourquoi cette régularisation ne serait pas possible pour ces personnes.
A cet égard, il demande que les dossiers des familles réfugiées dans la chapelle de La Mède soient reconsidérés par l’OFPRA.
C’est pourquoi une délégation du comité de soutien souhaite vous rencontrer et vous exposer ces nouveaux éléments.
J’espère, Monsieur le Préfet, que la présente requête trouvera auprès de vous un échos favorable et je vous en remercie par avance.
Dans l’attente de vous lire ou de vous entendre,
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de mes salutations respectueuses.
