Hier, le 3 mai, la Cour Suprême de Justice du Pérou a déclaré nul le dernier recours de la multinationale minière Yanacocha contre la sentence qui avait acquitté Màxima Acuña de Chaupe pour usurpation du terrain qu’elle occupe avec sa famille.
Cette décision ne laisse aucune ambiguïté, elle marque la fin de la criminalisation d’une lutte, de près de 5 ans, de cette paysanne contre une entreprise extractiviste, la victoire d’une protectrice de l’environnement de la région de Cajamarca, de ses montagnes et ses lagunes.. Harcelée, agressée, trainée devant la justice, Màxima Acuña de Chaupe n’a jamais cédé. Elle est devenue l’un des symboles des luttes paysannes de cette région mais bien au-delà.
La multinationale Yanacocha doit, réellement, reconnaitre cette décision et arrêter immédiatement son entreprise d’intimidation de sa famille. En parallèle, l’Etat péruvien doit créer les conditions pour que cette décision soit respectée et doit mettre en place un dispositif de protection de la famille, comme préconisée par la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme en mai 2014.
Je me félicite de cette décision et veux, une nouvelle fois, assurer Màxima Acuña de Chaupe, sa famille et son avocate de tout mon soutien. Elles savent que je continuerai, aux côtés des associations, des collectifs de solidarité et des organisations non gouvernementales à sensibiliser la France sur son combat. Ainsi, je renouvellerai mon interpellation des autorités françaises afin qu’elles fassent pression au niveau international pour que les droits fondamentaux de Màxima Acuña de Chaupe, lauréate depuis avril 2016, du prix Goldman pour l’environnement, soient respectés. Ensemble, unis et solidaires, " Conga No Va ! " (Conga ne passera pas).
Nous n’avons qu’une planète, elle est fragile, restons vigilant-e-s et mobilisé-e-s pour empêcher qu’elle ne soit détruite par l’appétit mortifère de quelques multinationales.