Les plus pauvres vont payer pour les plus riches

Baisse de l'APL

Publié le 24 juillet 2017 à 09:06 Mise à jour le 28 juillet 2017

La décision du Gouvernement de baisser de 60 € par an les Allocations Personnalisées pour le Logement (APL) à 6.5 millions d’allocataires dès la rentrée de septembre est une très mauvaise nouvelle pour les classes populaires. Les personnes les plus démunies vont ainsi devoir payer les choix politiques du gouvernement. C’est également un coup de massue pour les étudiants, dont beaucoup ne pourraient pas continuer leurs études sans les APL.

Il faut faire le parallèle avec une réforme à venir de la fiscalité et de l’impôt sur la fortune qui est particulièrement injuste. Selon l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, cette réforme coûtera 4 milliards d’euros à l’Etat pour bénéficier principalement aux 10% de foyers les plus riches.

Loin des promesses de changement, le gouvernement reste dans la lignée des précédents et prétexte d’une "urgence budgétaire" pour prendre aux pauvres afin de donner aux riches. Argument fallacieux et particulièrement révoltant quand on connaît les conséquences que cela peut avoir dans la vie quotidienne des gens.

Dans le Val-de-Marne, les familles, les personnes en difficulté et les étudiants peuvent continuer à compter sur le Conseil départemental pour continuer à les épauler dans leur vie quotidienne. Cela passe notamment par le Fond Solidarité Habitat et le Fond Solidarité Energie, dispositifs qui appuient les familles modestes dans le paiement des loyers et des factures d’eau et d’électricité ou encore le remboursement de 50% la carte Imagine R pour les étudiant.e.s, lycéen.ne.s et collègien.ne.s (soit 175 € de pouvoir d’achat par jeune) mais aussi les transports à tarif très réduit pour les retraités.

Toutes ces solidarités ont fait leur preuve d’efficacité dans la durée. Cela démontre bien que les coupes budgétaires gouvernementales, qu’elles concernent les APL, l’Enseignement Supérieur ou les Collectivités Territoriales, sont des choix purement dogmatiques. D’autres solutions sont donc possibles dans le sens de l’égalité républicaine et de la justice sociale.

Christian Favier

Ancien sénateur du Val de marne - Président du Conseil départemental
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