En France, 2014 devrait être l’année de l’adoption de la loi égalité femmes- hommes, de la ratification de la Convention d’Istanbul par la France et du débat sur le système prostitutionnel, avec le prochain examen au Sénat de la proposition de loi adoptée à l’Assemblée nationale, la prostitution étant désormais identifiée comme partie intégrante du continuum des inégalités et des violences que subissent les femmes.
Au-delà de ces nouvelles étapes, dans le long cheminement des femmes pour leur accès à l’égalité demeure un parent pauvre : l’accès à l’égalité professionnelle et salariale. Ce qui implique de rompre avec l’austérité.
La situation exige aussi d’aller plus vite et plus fort et d’investir les champs que sont l’éducation, la déconstruction des stéréotypes, la parentalité, pour permettre un accès des femmes à toutes les catégories de métiers.
Rien n’est jamais acquis dans la défense des droits et les exemples de remise en cause sont légions. Je pense notamment à la question de l’avortement ou à la persistance des violences, violences exacerbées dans les territoires en conflit.
L’impulsion transversale engagée doit donc être non seulement maintenue mais intensifiée. Ce qui implique notamment une meilleure reconnaissance du rôle des associations et un soutien concrétisé par des moyens pérennes.
Agir pour un nouvel âge de l’émancipation des femmes appelle donc plus que jamais à rester vigilant-e-s et à se mobiliser pour que l’égalité entre les femmes et les hommes devienne une réalité.
