Je voudrais tout d’abord apporter tout mon soutien au mouvement qui se développe contre le CPE et dire aux lycéens, aux étudiants, combien leur combat est exemplaire.
En vous mobilisant, comme vous le faites aujourd’hui, les aînés que nous sommes peuvent vous dire que vous n’avez pas à rougir de ce que vous êtes, de ce que vous faites.
Vous avez toute notre confiance.
Vous pouvez être fiers de vos convictions et de votre générosité.
Après son passage en force à l’Assemblée Nationale, la loi « Egalité des chances », avec le CPE, l’apprentissage dès 14ans, le travail de nuit et de week-end pour les mineurs, a été examinée au Sénat.
Avec l’ensemble de mes collègues, Sénateurs communistes, nous avons multiplié les interventions et les actes de procédure, pour que ces mesures ne soient pas votées.
Ainsi, nous avons déposé plus de 240 amendements, faits plusieurs rappels au règlement et exigé plusieurs scrutins publics. Nous sommes par ailleurs co-signataires d’un renvoi de cette loi devant le Conseil Constitutionnel.
Nous avons animé des dizaines d’heures de débat, en siégeant bien souvent la nuit, sans que les Sénateurs de la majorité gouvernementale n’y prennent réellement part.
Ils ont pourtant tout voté, sans s’expliquer sur leur motivation.
Ils étaient aux ordres des ministres.
Leur seule obsession était de déréglementer le Code du travail, précariser le travail des jeunes et le faire le plus vite possible avant que ne se développe le mouvement de contestation.
Cette manoeuvre a échoué.
Nous sommes dorénavant des millions a demander le rejet de cette mauvaise loi.
Il faudra bien que le gouvernement entende et écoute la protestation qui grandit encore.
La loi n’est toujours pas promulguée, il ne faut pas qu’elle le soit.
Tous ensemble, nous y parviendrons.