La commission des Lois du Sénat a supprimé les tribunaux correctionnels pour mineurs en adoptant plusieurs amendements dont un du groupe Communiste Républicain et Citoyen.
L’instauration de ces tribunaux, sans travail de concertation, était emblématique du débat idéologique mené par les droites à un an des élections présidentielles de 2012, et particulièrement de la défiance de Nicolas Sarkozy à l’égard des juges des enfants qu’il trouvait trop cléments.
Cela constitua une profonde régression par rapport au principe fondateur de l’Ordonnance de 1945 de la primauté de l’éducatif sur le répressif. Cette ordonnance est et doit rester la traduction de la volonté de concilier les exigences des principes démocratiques, de la protection de la jeunesse et d’une juste répression de la délinquance des mineurs.
Le groupe Communiste Républicain et Citoyen, qui considère que la priorité éducative n’exclut pas la fermeté, se félicite donc de l’adoption de son amendement et invite à poursuivre la réflexion sur la justice des mineurs étouffée lois après lois.