Une nouvelle session extraordinaire pour la régression sociale

Publié le 3 juin 2008 à 07:21 Mise à jour le 8 avril 2015

Le gouvernement vient d’annoncer un nouveau coup de force.
Il souhaite imposer l’adoption d’un projet de loi abrogeant de fait les 35 heures ainsi que l’instauration du service minimum dans les écoles durant une session extraordinaire d’été.
Profiter de la période estivale pour faire valider en catimini des textes marqués par l’injustice et la régression sociale devient une habitude de la droite depuis 2002.

En 2003, le débat sur les retraites s’était poursuivi durant tout le mois de juillet, en 2004, c’était la réforme de l’assurance maladie, en juillet 2007, encore, MM. Sarkozy et Fillon engageaient la réforme des universités et surtout, accordaient 14 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches avec la loi dite « TEPA ».

Le Président de la République qui signe le décret de convocation des sessions extraordinaires, s’apprête une nouvelle fois à détourner la Constitution. Ces sessions extraordinaires deviennent ordinaires.

Les conditions d’un débat démocratique ne sont pas réunies dans de telles conditions et les assemblées se transforment en chambres d’enregistrement accéléré.
Enfin, comment prendre au sérieux la volonté affirmée de renforcement des droits du Parlement dans le cadre de la révision constitutionnelle en cours, alors que le gouvernement impose dans le même temps un diktat en matière d’ordre du jour, bloquant tout débat approfondi.

L’attitude du gouvernement et en particulier du Ministère des Relations avec le Parlement, relève aujourd’hui de la manipulation des institutions au profit d’une agression libérale que le peuple rejette de plus en plus fortement.

Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen alertent solennellement les partenaires sociaux, les salariés, la population, sur les mauvais coups qui se préparent derrière leur dos pour l’été 2008.

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