Le projet de loi pour la « croissance et l’activité », dit projet Macron, n’ouvre en rien des perspectives de croissance ou d’activité, bien au contraire, il consacre la déréglementation sociale à tous les étages, conformément une nouvelle fois aux vœux du Medef.
Cette loi fourre-tout n’a en fait qu’un seul fil conducteur : la déréglementation du code du travail et de la régulation publique. Elle entend engendrer plus d’asservissement encore des salariés aux exigences patronales avec la généralisation du travail du dimanche. Elle aurait comme conséquence des difficultés supplémentaires pour les petits commerces au seul profit des grands groupes de distribution.
Alors que la rente autoroutière engraisse les actionnaires et les grands concessionnaires du BTP depuis la privatisation, nos propositions au Sénat de renationaliser les autoroutes ne sont pas entendues.
Cette loi est une loi pour la liberté d’exploiter, une loi contre les libertés de l’immense majorité de la population pour le seul profit de la finance.
Ce projet de loi remet également en cause les prud’hommes, il prévoit de donner le pouvoir unilatéral aux patrons de fixer l’ordre des licenciements dans les Plans de Sauvegarde de l’Emploi.
Il organise la mise en concurrence des professions réglementées au bénéfice de plate-formes financières. Cela conduirait à moins d’encadrement de l’État, donc moins d’éthique dans ces professions. Cette concurrence conduirait à une justice sur mesure pour les grandes entreprises avec, par exemple, un statut d’avocat salarié, -donc non indépendant- et des tribunaux de commerce aux ordres.
Ce projet de loi doit être combattu. Il nécessite la mobilisation, le rassemblement le plus large des élus et de la population dans toutes ses composantes.