Monsieur RAFFARIN vient d’annoncer une nouvelle baisse des impôts à hauteur de 3% pour 2004.
Une nouvelle fois, le Premier Ministre vole au secours de la « France d’en haut » puisque cette décision constitue un cadeau de 1,8 milliards d’euros à la moitié des contribuables les plus aisés.
Il faut le rappeler, baisser les impôts contredit pleinement toute volonté d’améliorer le fonctionnement du service public en poussant à la réduction des dépenses publiques.
L’impôt sur le revenu est par nature une garantie d’une participation justement proportionnelle à l’effort de solidarité.
Le baisser, c’est accroître les inégalités en réduisant la possibilité d’intervention de l’Etat dans des secteurs si importants que la santé, l’éducation nationale et, bien entendu, l’accompagnement du vieillissement.
Cette annonce finit de mettre en évidence l’hypocrisie de la démarche gouvernementale.
Tout est fait pour protéger les plus favorisés, ce cadeau aux plus hauts revenus survient après la baisse de l’ISF et faire reposer, toujours plus, le poids de la solidarité sur les salaires les plus modestes.
Monsieur RAFFARIN doit maintenant faire face à la contradiction fondamentale qui oppose libéralisme économique et satisfaction de l’intérêt général.