La ficelle est grosse. Le gouvernement, une nouvelle fois, tente de passer en force pour imposer aux partenaires sociaux, au Parlement, un projet de régression sociale.
Après les privatisations, après les agressions contre la protection sociale, c’est le code du travail qui est dans le collimateur.
A sept jours du débat sur le projet de loi de Cohésion sociale, le Conseil des Ministres vient de décider, ce matin, d’y intégrer par lettre rectificative le projet de loi « sur le licenciement économique et la création d’un droit au reclassement pour tous les salariés ».
Les cris d’orfraie du MEDEF ne doivent pas tromper. Le cap du gouvernement est clair : assouplir toujours plus les règles de licenciements, éradiquer les droits d’intervention des salariés sur le devenir de l’entreprise.
Au nom de la lutte contre les délocalisations, un nouveau pas est franchi vers la dérégulation.
Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen s’opposeront avec force à cette oukase d’une droite qui ne prend plus de gant avec la démocratie.
Le gouvernement ne négocie plus avec les syndicats. Il impose.
Le Parlement ne débat plus, il enregistre.
M. BORLOO tombe aujourd’hui le masque. Sous le vernis de la cohésion sociale, c’est bien un projet de déstabilisation sociale qui apparaît.