Par un vote massif de rejet du projet de constitution européenne, le peuple français a exprimé clairement son refus des politiques européennes ultra-libérales appliquées avec zèle par le gouvernement.
Au regard de cette exigence, les sénateurs du groupe "communiste, républicain et citoyen" ont souhaité que le Sénat prenne en compte le message des urnes. Ainsi, ils ont proposé l’inscription à l’ordre du jour d’une question orale avec débat sur l’avenir du transport combiné.
La majorité sénatoriale leur a refusé ce droit d’initiative parlementaire, pourtant inscrit dans la Constitution. C’est un grave déni de démocratie !
Aujourd’hui, pourtant, la fermeture du tunnel du Fréjus et le surplus de circulation par le tunnel du Mont Blanc démontrent l’urgence de développer le fret ferroviaire et notamment le transport combiné.
Or, bien au contraire, la commission européenne organise l’ouverture à la concurrence du transport de marchandises et de voyageurs, avec l’appui du gouvernement français qui ne craint pas de remettre en cause le service public du fret ferroviaire, en demandant à l’entreprise SNCF d’appliquer un plan fret qui, prévoyant des suppressions d’emploi, ne risque pas de permettre le développement de ce mode de transport !
Dans la région Rhône-Alpes, de lourdes menaces pèsent sur le volet ferroviaire du Contrat de plan État-Région du fait du désengagement de l’État qui va engendrer des retards considérables dans la mobilisation des financements.
Faudra-t-il attendre d’autres tragédies pour que le gouvernement confirme ses engagements financiers dans le volet ferroviaire du Contrat de plan État-Région ?
Faudra-t-il repousser encore l’indispensable liaison transalpine Lyon-Turin ?
Pour réagir de toute urgence, j’appelle les usagers et habitants de notre région à s’approprier l’action pour le nécessaire développement du fret ferroviaire en signant la pétition que vient de lancer le groupe communiste de la région Rhône-Alpes.
Je suis par ailleurs signataire de la déclaration commune des présidents des exécutifs, des parlementaires, des maires et présidents du réseau des villes centres des grandes agglomérations de Rhône-Alpes.