Troy Anthony Davis ne doit pas être exécuté

Publié le 12 juillet 2007 à 16:06 Mise à jour le 8 avril 2015

Lettre au Comité des grâces de Géorgie

« Si aucune décision contraire n’intervient d’ici ce mardi 17 juillet à 19 heures, Troy Anthony Davis sera exécuté.

Troy Anthony Davis est dans le couloir de la mort depuis plus de quinze ans pour le meurtre d’un policier, un crime qu’il a toujours nié avoir commis. Comme vous le savez, de nombreux témoins présentés par l’accusation sont revenus sur leurs déclarations ou se sont contredits depuis son procès.

Je suis, au plus profond de moi-même, opposée à la peine de mort. Je suis convaincue que la peine capitale est un châtiment cruel, qu’un Etat ne saurait avoir le droit de décider de la vie ou de la mort d’un être humain. C’est aussi un châtiment inefficace devant le crime.

Il est établi que de très nombreuses personnes envoyées dans les couloirs de la mort ont été relâchées après avoir été innocentées. Cet état de fait est justement l’une des raisons de l’évolution récente de plusieurs Etats de l’Union qui suspendent les exécutions, adoptent un moratoire, voire envisagent l’abolition de la peine de la mort.

C’est pourquoi je m’adresse à vous au nom des valeurs que je défends dans mon propre pays, pour vous demander d’accorder la grâce à Troy Anthony Davis. C’est ce geste que j’espère ardemment. »

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

Ses autres interventions :

Sur le même sujet :

Droits de l’homme