Travail du dimanche : l’obsession antisociale de Nicolas Sarkozy

Publié le 27 avril 2009 à 14:41 Mise à jour le 8 avril 2015

Le gouvernement entend imposer le travail du dimanche en organisant le vote d’une proposition de loi durant l’été.

M. Hortefeux, avec l’aide bienveillante des parlementaires UMP, veut aussi prendre de vitesse le mouvement social en utilisant la période des congés. Les lois sur les retraites, sur l’assurance maladie, le bouclier fiscal, sont autant de lois scélérates qui ont été adoptées durant les derniers étés.

M. Sarkozy manipule la Constitution en transformant la session extraordinaire en session ordinaire de mauvais coups. Il utilise la démagogie antiparlementaire « les parlementaires doivent avoir les mêmes congés payés que les Français », alors que sa seule volonté est de contourner le double obstacle démocratique : un réel débat parlementaire et la résistance sociale.

Le Parlement, pour jouer son rôle, ne doit pas être soumis à un rouleau compresseur permanent qui porte un nom : l’inflation législative.

L’inflation législative, la législation d’affichage nuisent à la démocratie. L’adage « Trop de lois tue la loi » n’a jamais été autant d’actualité.

La ficelle est grosse : Nicolas Sarkozy assomme le Parlement de débats souvent inutiles ou moins sensibles durant l’année et utilise l’été pour passer en force sur des thèmes sociaux ou économiques suscitant l’opposition d’une large majorité de l’opinion.
Les sénateurs du groupe CRC-SPG dénoncent une telle pratique qui interroge sur l’état réel de la démocratie parlementaire.

Ils le disent sans ambages, au Président et à ses amis : nous nous opposerons à cette volonté de démolir le code du travail en juin, en juillet et en août s’il le faut.
Les salariés peuvent se mobiliser, la messe est loin d’être dite au Parlement.

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