C’est avec une grande satisfaction et un profond soulagement que j’apprends la décision de la juridiction nationale de libération conditionnelle de suspendre, en application de la loi Kouchner, l’exécution de la peine de Joëlle AUBRON, ancienne membre d’Action Directe, condamnée à perpétuité.
Cette décision n’est que justice compte tenu de l’état de santé de Joëlle AUBRON, récemment opérée d’une tumeur au cerveau et qui sort d’une radiothérapie.
Cette disposition de la loi Kouchner, adoptée au nom de l’humanité à l’égard des détenus gravement malades ou mourants, doit lui permettre de se faire soigner convenablement à l’extérieur de la prison.
Mais cette décision doit en appeler d’autres : il faut, en effet, une application pleine et entière de la loi Kouchner -sans distinction aucune - à toutes les personnes actuellement incarcérées dans les prisons françaises, atteintes d’une pathologie engageant le pronostic vital ou dont l’état de santé est durablement incompatible avec le maintien en détention.