Alors que les premiers établissements pénitentiaires pour mineurs sont ouverts depuis juin 2007, je déplore que l’on doive déjà faire face à un cas de suicide dans l’EPM de Meyzieu.
Un suicide d’adolescent est toujours révoltant, quelles qu’en soient les circonstances. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de mettre en cause la logique d’enfermement prônée et mise en œuvre par les différents gouvernements depuis 2002 s’agissant des mineurs délinquants.
En privilégiant l’incarcération sur la prévention et la réinsertion, le gouvernement est aujourd’hui confronté, suite à ce drame, aux limites de sa politique répressive en direction des mineurs.
Je souhaite par conséquent que le principe même de ces établissements pénitentiaires pour mineurs soit remis en cause et que la protection judiciaire de la jeunesse dispose enfin des moyens humains et financiers destinés à l’accomplissement de sa mission première : la prise en charge éducative des mineurs délinquants.