Alors même que la crise économique se développe, et que le nombre de chômeurs augmente jour après jour, l’opinion assiste, scandalisée, à la révélation des rémunérations ahurissantes des plus grands PDG et patrons de notre pays.
Stock-options à gogo, retraites chapeau, bonus indécents, compléments de rémunération représentant parfois 300 fois le SMIC, prêts à taux privilégiés, primes de départ confortables, primes d’arrivée généreuses, tout est bon pour s’accorder les services de quelques privilégiés.
Ces faits sont une insulte aux salariés de ces entreprises, souvent directement concernés par des plans sociaux ou par la modération salariale, comme aux entrepreneurs de PME et TPE qui ne ménagent pas leurs efforts, au moment où les banques les lâchent, pour faire vivre leur entreprise !
Pressés par l’opinion, le Gouvernement et sa majorité UMP ont, depuis plusieurs semaines, manié le chaud et le froid pour terminer, le 31 mars, par la publication d’un décret de portée minimale, laissant croire que le pseudo code éthique du MEDEF réglera l’essentiel !
Paradoxe français : au moindre fait divers, on fait une loi ; quand les patrons se gobergent avec l’argent des salariés, on laisse faire le MEDEF !
L’adoption, dans le collectif budgétaire de printemps, contre l’avis de l’UMP et du Gouvernement, d’un amendement mettant en cause les stock-options et avantages exorbitants accordés aux patrons des entreprises aidées par l’Etat fait la démonstration que c’est par la loi, proposée et votée par le Parlement, qu’on répondra au problème.
Même si le texte voté est loin de régler toutes les questions, les parlementaires du Groupe CRC-SPG voient dans cette adoption un premier motif de satisfaction, puisqu’ils mènent depuis de longues années et encore le 26 mars dernier lors de la présentation de leur proposition de loi tendant à abroger le bouclier fiscal et à interdire les stock-options, le combat contre les rémunérations excessives et injustifiables des grands patrons.
Le texte voté, validé par la commission mixte paritaire, constitue un premier pas, qui en appelle d’autres, jusqu’à l’interdiction définitive de ces rémunérations indécentes !