C’est avec une profonde indignation que j’ai appris la détention de la famille Arutyunyan au centre de rétention de Saint-Exupéry pendant plusieurs jours et leur départ "à la sauvette" pour le centre de Coquelles (Pas de Calais).
Je suis scandalisé par l’inhumanité de tels procédés qui touche de si jeunes enfants, que l’on projette dans la violence d’un enfermement dégradant.
Je suis révolté par la politique d’un pouvoir qui attaque sans vergogne les droits fondamentaux des hommes et des femmes et en particulier ceux des immigrés, des demandeurs d’asile qui comptent sur notre pays pour les accueillir et leur donner une chance de reconstruire leur vie.
Je suis choqué par la chasse aux immigrés engagée par le ministre de l’intérieur qui, déjà, légalise les interpellations d’étrangers à domicile et demain, avec le projet de loi sur l’immigration, légalisera l’esclavage au prétexte d’immigration choisie et non subie.
Je ne peux tolérer, comme vous, que le pays des Droits de l’Homme aille faire son marché à "l’étranger" pour autant qu’il soit qualifié, bien formé et rentable en France dans des secteurs économiques choisis.
Je suis indigné par l’acharnement des autorités sur cette famille qui est en complète contradiction avec les propos du ministre sur la scolarisation des enfants.
Aussi, j’apporte tout mon soutien à la famille, et je réitère ma demande auprès du préfet du Rhône, comme auprès du ministre de l’Intérieur, de respecter la loi et de maintenir les enfants Arutyunyan et leurs parents sur notre sol afin de terminer l’année scolaire engagée.
Il en va de l’honneur de notre pays d’être garant des libertés fondamentales de l’être humain, des droits de l’enfant et du droit d’asile.
