Nicole BORVO, Présidente du Groupe Communiste Républicain et Citoyen du Sénat, et Robert BRET, membre du groupe d’amitié France-Tunisie du Sénat, tiennent - à l’occasion du rassemblement de ce jeudi 30 octobre 2003 - à apporter leur soutien et à exprimer toute leur solidarité à Maître Radhia Nasraoui qui poursuit une grève de la faim depuis deux semaines maintenant.
Par son acte et sa détermination, elle veut combattre et dénoncer le harcèlement et les violences policières dont elle est l’objet ainsi que sa famille, ses proches et même ses clients.
A l’instar de l’ensemble des défenseurs des droits humains en Tunisie - tant les avocats qui défendent les prisonniers politiques que ceux qui créent des associations de défense des droits de l’homme - Radhia Nasraoui est, depuis plusieurs années, la cible de manœuvre d’intimidation systématique : écoutes et coupures des lignes téléphoniques, mise sous surveillance de son domicile, son cabinet et son courrier, agressions…
La Tunisie continue donc de violer, de façon délibérée et dans la plus grande impunité, les traités internationaux relatifs aux droits humains qu’elle a pourtant ratifiés ainsi que la Constitution et la législation tunisiennes.
Pire encore, le gouvernement tunisien envisage de présenter devant le parlement un projet de loi « anti-terrorisme » dont on peut légitimement craindre qu’il soit utilisé pour étouffer la liberté d’expression et qu’il favorise le recours à des juridictions militaires.
Dans un tel contexte, il est indispensable de se mobiliser aux côtés de l’avocate et de lui témoigner un appui résolu dans sa lutte pour le respect de la dignité humaine et contre le climat de terreur instauré dans ce pays dans le but de désespérer et d’isoler les militants des droits de l’homme.
Nicole BORVO et Robert BRET, solidaires du Comité de Soutien à Radhia Nasraoui qui vient de se constituer, exigent la fin des atteintes portées à cette femme et, au-delà, à toutes les personnes victimes de la répression en Tunisie.