Situation de Radhia Nasraoui

Publié le 24 novembre 2003 à 00:00 Mise à jour le 8 avril 2015

Robert Bret interpelle la Présidente du groupe sénatorial d’amitié France-Tunisie

Madame la Présidente,

Je souhaite attirer dans l’urgence votre attention sur la situation de Madame Radhia NASRAOUI, avocate tunisienne et militante des droits de l’homme, qui observe depuis le 15 octobre dernier une grève de la faim pour dénoncer le harcèlement policier dont elle et ses proches sont l’objet en Tunisie.

Je me suis rendu, mercredi 19 novembre dernier, auprès de Madame NASRAOUI afin de lui témoigner mon soutien et ma solidarité dans son combat quotidien en faveur des libertés.

Tout en saluant son courage et sa détermination, je demeure cependant très inquiet face à son état de santé très affaibli qui a nécessité une première hospitalisation de trois jours.

Ainsi que vous le savez, le Président de la République française, Monsieur Jacques CHIRAC, va au début de mois de décembre prochain se rendre officiellement en Tunisie à l’occasion du Sommet « cinq + cinq » réunissant les Chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Ouest de la Méditerranée.

Nous sommes déjà nombreux à lui avoir écrit pour appeler son attention sur le cas particulier de cette femme et plus généralement sur la question essentielle des droits de l’homme en Tunisie dont le respect est loin d’être effectif.

A cet égard, vous voudrez bien trouver ci-après les différentes interventions effectuées en l’espèce.

Je profite également de la présente pour y joindre deux rapports de la Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’Homme, l’un sur les libertés pour l’année 2002 ; le second sur la liberté de la presse (Mai 03).

Compte tenu de la situation préoccupante en Tunisie, je vous saurais gré, Madame la Présidente, de bien vouloir réunir urgemment notre groupe d’amitié France -Tunisie et ce, avant que le Président français se rende effectivement à Tunis.

J’estime, en effet, que notre groupe d’amitié a un rôle utile à jouer en la matière et pourrait, en conséquence, inviter Monsieur Jacques CHIRAC à saisir l’occasion d’un tel déplacement pour poser très clairement la question des droits de l’homme en Tunisie. Notre pays ne doit pas rester muet à ce sujet.

Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part,

Je vous souhaite bonne réception des présentes et vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma considération distinguée.

Robert Bret

Ancien sénateur des Bouches-du-Rhône
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