Depuis l’élection du nouveau Président de la République, de nombreuses manifestations ont lieu dans plusieurs villes de France. Des manifestants ont été interpellés et déjà lourdement sanctionnés par la justice. En effet, des condamnations à des peines de prison ferme, allant de 2 mois à 6 mois de prison, ont été prononcées dans le cadre de comparutions immédiates à l’encontre de jeunes qui, pour la plupart, n’avaient pas de casier judiciaire.
Ces peines ont un caractère manifestement disproportionné si l’on regarde la nature des faits qui, dans la plupart des cas, relevaient de simples dégradations. Rares ont été les violences commises à l’encontre des forces de l’ordre.
Il ne s’agit en aucun cas de légitimer de telles actions mais bien de souligner un certain aveuglement de la justice, pour le moins expéditive et disproportionnée s’agissant de la répression de ces manifestants.
Le maintien de l’ordre public ne doit pas justifier de telles atteintes aux principes fondamentaux de la République, et notamment le principe de proportionnalité des peines, reconnu tant par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen que par la Convention Européenne des Droits de l’Homme.