A l’occasion de cette journée du « Don d’organes » les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen rappellent la proposition qui est la leur – et qu’ils avaient défendue à l’occasion de l’examen par le Sénat de la révision de la bioéthique – d’instaurer dans la loi un registre positif des donneurs d’organes venant compléter le dispositif actuellement en vigueur dit de « consentement présumé ».
Au regard du faible nombre de donneurs, il est évident que le cadre actuel, qui date de 1976 n’est plus opérant.
Il n’est par ailleurs par conforme à l’idée que les sénatrices et sénateurs du groupe CRC se font du libre arbitre. Rien ne justifie que la volonté des personnes survivantes puisse l’emporter sur celle librement exprimée de son vivant, par la personne décédée. S’il est évident que la loi doit prévoir un espace de concertation avec les familles et les proches dans le cas des personnes décédées n’ayant exprimé aucune opinion de leur vivant quant au don d’organes, elle doit garantir le strict respect du principe d’autonomie de la décision.
Si la loi garantit le respect des volontés exprimées par ceux qui refusent de donner leurs organes, elle doit aussi garantir, par parallélisme et par respect pour ce geste altruiste, que la volonté de ceux qui acceptent d’être donneurs sera pleinement respectée.