Réquisition des étudiants infirmiers : le gouvernement doit négocier avec les organisations

Epidémie de grippe H1N1

Publié le 18 décembre 2009 à 12:43 Mise à jour le 8 avril 2015

Les conditions dans lesquelles sont réalisées les réquisitions des étudiants infirmiers sont inacceptables, notamment parce qu’elles font supporter des risques quant à leur parcours scolaire, à la réalisation de leurs stages pourtant capitaux pour la validation de leurs diplômes et qu’elle leur fait supporter d’importantes avances de frais.

La réquisition des internes hospitaliers, qui a été décidée sans concertation avec les organisations syndicales concernées, provoque d’importantes difficultés d’organisation au sein des établissements publics de santé, sans pour autant réduire les temps d’attente dans les centres de vaccination.

Les conditions d’acquisition des doses vaccinales dont le nombre et les contrats d’achat manquent de transparence, l’achat massif de « Tamiflu » - très contesté par les professionnels – et les conditions dans lesquelles sont procédées ces réquisition, donne l’impression qu’il s’agit plus d’un plan Gouvernemental de communication, qu’une véritable mesure de santé publique réflechie au plan national.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG se sont adressés par un courrier en date du 4 décembre dernier à Madame Roselyne Bachelot, Ministre en charge de la Santé, pour exiger que le Gouvernement rompe avec cette logique de réponse à court terme et s’inscrive dès aujourd’hui dans une logique de concertation et de transparence. Ils demandent que l’arrêté de réquisition soit suspendu et renégocié avec l’ensemble des acteurs du système de santé, étudiants infirmiers et médécins généralistes compris.

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