Refusons le capitalisme financier !

Publié le 29 septembre 2004 à 12:34 Mise à jour le 1er avril 2015

Une lettre ouverte aux Français des parlementaires communistes et partenaires

Les parlementaires communistes et républicains s’adressent à vous, femmes et hommes de ce pays, qui ne supportez plus la cure d’austérité libérale et la régression sociale imposées par le gouvernement de droite à notre pays.

Nous en appelons au monde du travail, de la création et de la recherche, à toutes celles et tous ceux qui refusent la logique dans laquelle le capitalisme financier veut enfermer notre société.

En cette rentrée, la majorité de droite, missionnée par le MEDEF pour satisfaire les revendications du grand patronat et des marchés boursiers, entend pousser plus avant son travail de démolition des valeurs de solidarité et de liberté.

Il en va ainsi avec son projet de budget 2005, qui continue de peser sur les couches modestes et moyennes pour donner davantage aux privilégiés. De même, ses velléités de remise en cause des 35 heures, en passant par les menaces de remise en cause du code du travail et du droit de grève dans les entreprises publiques, font écho au chantage à l’emploi orchestré par les grandes entreprises.

Le tandem Chirac-Raffarin n’offre décidément comme seul horizon que le règne de l’insécurité sociale et la loi de la concurrence sauvage.

Il faut mettre un terme à une politique désastreuse qui condamne des millions de nos concitoyens au chômage et à la précarité, qui étrangle les salaires et bride le pouvoir d’achat des ménages.

Il faut enrayer cette spirale de mesures qui, de privatisations en démantèlement des services publics, détruit les protections collectives et creuse les inégalités entre les territoires et entre les populations.

La proposition de Constitution européenne prétend maintenant graver dans le marbre les principes de cette civilisation de la compétition égoïste et du profit roi.

Les parlementaires communistes et républicains, engagés au service de la construction d’une autre Europe, celle de la coopération entre les peuples, du progrès économique et social, de la démocratie et de la paix, rejettent ce texte. Ils prennent toute leur place dans le rassemblement à vos côtés en faveur du « Non ».

Dans le même temps, et sans attendre les échéances électorales de 2007, ils continuent, et continueront, à se battre pied à pied pour contrer le programme agressif et régressif asséné par la droite.

Avec vous dans les luttes, ils sont au Parlement les porte-parole de vos colères, de vos engagements et de vos attentes. C’est ensemble, comme force de résistance, de propositions et d’innovation, que nous pourrons faire reculer le pouvoir de la finance, construire une alternative de progrès à la domination du libéralisme en s’attaquant, dès à présent et pas à pas, à la transformation d’un système qui bafoue l’être humain et ses droits.

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