Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen accueillent avec soulagement la décision du gouvernement de réintégrer l’ensemble des chômeurs exclus de l’indemnisation du chômage depuis le début de l’année.
C’est le résultat de la volonté des associations de chômeurs, des syndicats, du vote sanction exprimé les 21 et 28 mars derniers.
Monsieur Jean-Louis Borloo qui était ministre sous le gouvernement précédent, faut-il le rappeler, a concrétisé l’annonce du Président de la République qui, dès le lendemain des élections régionales, avait annoncé la suspension des mesures relatives à l’ASS.
La décision du gouvernement apporte une solution rendue nécessaire par le jugement du tribunal de Marseille. Les questions de fond du financement de l’Unedic, le renforcement nécessaire de l’engagement des employeurs qui, aujourd’hui, ne participent pas financièrement au règlement de la situation des recalculés, doivent être soumis à la négociation entre les partenaires sociaux.
Plus généralement, chacun doit garder en mémoire que seul un combat déterminé pour l’emploi permettra de soulager le système d’indemnisation du chômage.
Or, depuis deux ans, les gouvernements successifs de Monsieur Raffarin ont mis en œuvre une politique libérale, dont la caractéristique première est de placer le licenciement comme variable d’ajustement du niveau de profit des actionnaires.
Le recul du gouvernement marque donc une victoire du mouvement social mais pose crûment la question de choix politique novateur et porteur de justice sociale.