Réaction après agression aux urgences

au CHU de Grenoble

Publié le 3 mai 2012 à 08:57 Mise à jour le 8 avril 2015

Je suis consternée d’apprendre l’agression dont ont été victimes les personnels des urgences du CHU de Grenoble. Aucun motif ne peut justifier une telle violence et je tiens à apporter tout mon soutien aux personnels de l’hôpital, toutes et tous engagé-e-s pour apporter la meilleure réponse à des situations souvent difficiles, dans le respect de leur mission de service public.
Cette mission est d’autant plus précieuse que les personnels, l’exercent dans des conditions extrêmement dégradées, confrontés aux problèmes de gestion de l’hôpital dans le cadre du plan d’économie imposant une gestion des risques au quotidien, avec redéploiement du personnel, un minimum de lits selon les variations d’activité.
Faut-il rappeler que LE CHU de Grenoble enregistre aujourd’hui le plus faible taux de suite de toute la région en référence à la population couverte, se trouvant ainsi situé en dessous des indices nationaux. Concrètement cela se traduit par un manque de lits dans les différents services, particulièrement en médecine et en chirurgie pour accueillir les malades pour les soins et le suivi médical, un manque cruel de moyens pour les médecins des urgences.
Que dire également de la suppression par redéploiement, il y a moins d’un an, des cinq postes d’infirmiers adaptés pour l’accueil des familles, créés dans le cadre du protocole d’accord sur la violence signé entre les syndicats et la direction ?
Suite au dépôt de plainte par les personnels, j’attends avec impatience les premiers résultats de l’enquête. Les conditions de travail et de sécurité des ces femmes et de ces hommes au service de l’intérêt général doivent être optimum.
Je demande par ailleurs que soit organisée par le préfet une concertation avec les personnels et leurs syndicats, la direction de l’hôpital et les élu-e-s afin d’étudier les moyens de renforcer la procédure de sécurité mise en place dans l’établissement car en effet, même si des violences se sont déjà manifestées dans le service des urgences, cette dernière agression est marquante par sa volonté de lui donner un caractère punitif. C’est pourquoi, il est indispensable de s’y arrêter pour réfléchir ensemble aux conditions nécessaires à mettre en œuvre pour que cette violence ne se reproduise pas.

Annie David

Ancienne sénatrice de l'Isère
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